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lundi 10 janvier 2011

Conférence de présse du 10 janvier sur le PLU avec: Jacky Grondin, Eric Ferrere et Colette Caderby


Mesdames, Messieurs les journalistes tout d'abord nous vous remercions de vous être déplacés pour cette conférence de presse.

Nous avons souhaité vous rencontrer aujourd’hui dans le souci d’éclairer les avironnais sur les raisons de notre départ du Conseil Municipal du 7 janvier dernier et surtout pour porter à connaissance les manœuvres indignes du Maire des Avirons qui voulait faire passer en force un PLU non conforme à la loi et désavantageux pour nos concitoyens.

Nous voulons préciser aux avironnais que nous ne sommes pas contre le déclassement des terrains aux Avirons à condition toutefois que cela puisse profiter au développement économique et social de notre commune et à l’ensemble de ses habitants.

Nous voulons donner aux avironnais les éléments pour qu’ils comprennent à qui profitent réellement ces manœuvres scandaleuses, puisqu’à travers ce PLU, le Maire fait le choix délibéré de favoriser les possédants et les élus. En tant que conseillers municipaux, nous ne pouvions cautionner de tels agissements et nous tenons à les dénoncer.

I/ Notre refus de cautionner les manœuvre du Maire vis-à-vis du PLU
Rappelons d’abord les étapes de l’élaboration de ce PLU :


1/ SAR de 1995 :
La commune des Avirons s’est vue attribuer en 1995 : 50 ha d’extension urbaine et 10 ha à vocation économique soit un potentiel de 60 ha par le SAR de 1995.

2/ POS de 1998 :
En 1998, dans le cadre de la révision du POS, la commune des Avirons a consommé 33,5 ha de zone urbaine. Il reste donc un potentiel total de 26,5 ha dont 16,5 pour l’habitat et 10 pour des activités économiques.

3/ PLU de 2006 :
En 2006, le 16 juin, contraint par la loi SRU, le Maire décide d’élaborer un PLU.

Le 18 septembre 2009, lors du débat en Conseil Municipal sur les orientations générales du Projet d'aménagement et de Développement Durable, l’opposition constate que le rapport de présentation date de 2006 sur la base des données de 2005, alors que l’environnement et les données ont évolués de fond en comble en termes d’équipements structurants, de réseaux et particulièrement de réseaux routiers, d’environnement économique et même d’assemblée municipale : le Conseil ayant changé suite aux municipales de 2008.

L’opposition demande alors que les débats en cours soient considérés comme des préalables à la rédaction d’un nouveau rapport de présentation pour permettre de fiabiliser et d’actualiser les données à considérer et de revoir la phase de notification (EPCI, communes limitrophes…). Cette demande n’a pas été suivie d’effets.

Le projet de PLU arrêté en conseil municipal du 15 Janvier 2010 présentait des extensions nettes qui se montaient à 62 ha supplémentaires, soit un excédent de 36 ha.

Nous avons, à cette époque, attiré l’attention du maire sur la non-conformité de son PLU par rapport au SAR de 1995 notamment vis-à-vis du dépassement qui était de l’ordre de 58 %.

L’Etat a émis bien évidement un avis défavorable au projet de PLU le 16 avril 2010. Il lui à été demandé de revoir sa copie.

En dépit de cet avis, la mairie des Avirons a soumis ce document rapidement à enquête public du 26 avril au 26 mai 2010.

Le 5 novembre 2010 en conseil municipal, le Maire présente à nouveau son PLU et le fait approuver par son conseil.

L’opposition fait remarquer au Maire que son PLU est quasiment identique au précédent c’est-à dire toujours en non-conformité avec le SAR 1995. Notamment, il affiche un dépassement des surfaces préconisées par le SAR de plus de 16 ha cette fois-ci. En terme de densification urbaine, ce projet de PLU ne prévoit que 25 logements par ha comme densité moyenne, alors que le SAR préconise un objectif de 30 logements par ha. Quand on sait qu’en 2015, notre commune comptera 2 320 habitants de plus qu’en 2006, soit 11 500 habitants, il y a de quoi s’interroger !

Le 7 Janvier 2011, sont portées à l’ordre du jour du conseil municipal 2 affaires concernant le PLU en cour de projet, une demande d’autorisation de lancement d’études de programmation urbaine qui sera suivie d’une nouvelle prescription et donc le lancement d’un nouveau PLU sur la base du nouveau SAR.

Aucune allusion n’est faite aux observations de l’Etat…L’opposition demande explicitement au Maire si son PLU est exécutoire. Le Maire répond clairement OUI car les observations de la Préfecture au titre de la légalité sont arrivées hors délais.

Comme chacun sait, la Préfecture a fait parvenir ses observations dans le délai normal. Le Maire, sachant sa venue et le contenu du courrier, donne l’ordre de fermer immédiatement la mairie.

Nous avons demandé au Maire de donner lecture au Conseil des observations de la Préfecture. Ce dernier a refusé.

Conclusion :
En l’état actuel des choses, le PLU n’étant pas exécutoire, les rapports n° 9 sur le zonage et n° 10 sur la révision du PLU ne peuvent être délibérés dans la légalité. Le PLU n’étant pas exécutoire, il n’existe pas. Le document de référence reste donc le POS de 1998.

Ne voulant pas cautionner ce coup de force et ces manœuvres illégales et injustifiées, nous avons préféré quitter le conseil.

II/ Les conséquences de ces agissements sont multiples :
1/Au niveau des habitants

A chaque élection, le POS et aujourd’hui le PLU sert d’outil de propagande électorale, et de moyen de pression sur tous ceux qui attendent le déclassement de leur parcelle.

Il faut savoir que pour couvrir les besoins en logement aux Avirons, il faut d’ici 2014 construire prés de 500 logements sociaux supplémentaires.

Or rappelons que la commune dispose depuis 1995 d’un potentiel foncier à urbaniser pour lequel le Maire à fait le choix de garder sous le coude et jusqu’au bout une bonne partie de ces surfaces (environs 30 ha) pour maintenir et tenir les nombreux petits propriétaires dans l’attente et l’espoir.

Ses manœuvres indignes sont lourdes de conséquences car :

C’est le choix du business, celui de privilégier les possédants, les élus et les promoteurs immobiliers au détriment des petits propriétaires et des familles en attentes de logement sociaux.

Trouvez vous normal que le Maire nous annonce en plein conseil municipal qu’effectivement plusieurs élus et familles proches d’élus ont bénéficié de terrain déclassés ?

-Est t’il là pour privilégier sa cour ?
-Les élus sont t’ils là pour se servir les premiers ?

2/Au niveau du territoire

L’aménagement du territoire à été complètement oublié dans cette affaire, les problèmes que rencontrent les avironnais au quotidien ne sont pas pris en compte et ne sont pas prêts d’être résolus :

- Centre ville complément asphyxié
- Classes surchargées
- Collège saturé
- Absence de zone d’activité (où sont passés le 10 ha prévus pour la zone d’activité ?)
- Réseau routier inadapté

Pourtant, il est vice Président du Conseil Général depuis plus de 15 ans !!!

Or, nous risquons aujourd’hui de perdre un potentiel de 26,5 ha destinés à structurer et aménager notre territoire communal, d’autant que le SAR de 2011ne fait état que d’une douzaine d’ha d’extension.

Si le maire persiste dans l’illégalité, ces terrains seront perdus.

3/Au niveau administratif
Les recommandations de l’Etat n’ayant pas été prises en compte, il nous paraît évident que ces rapports présentés en délibération au Conseil Municipal ne devraient pas être validés au contrôle de légalité.

Nous souhaitons que l’Etat, méprisé comme jamais, aille jusqu’au pour rétablir le droit dans cette affaire.
Comme vous pouvez le constater, cette affaire relève très certainement du tribunal administratif voire du pénal

Eric FERRERE
Colette CADERBY
Jacky GRONDIN

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