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samedi 2 octobre 2010

Pont du Ruisseau




Notre projet pour renforcer la fluidité de la circulation, la sécurité des piétons et l’embellissement du site… Qu’en pensez vous ?

Bâtissons ensemble un réseau d’avironnais solidaires


Témoignage de Marie France et Jean Pierre du Tévelave

«Nos trois enfants et nos trois petits-enfants vivent en France Métropolitaine. Inquiets pour eux, nous passons notre temps au téléphone… Dans le monde où nous vivons, l’idée de ce réseau de solidarité nous paraît indispensable. Nous serions en retour ravis d’accueillir les personnes qui auront rendu des services aux nôtres.»

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Il est 19 heures 30. Marie-Lyse, une dame des Avirons, me téléphone en larmes… Depuis deux semaines, elle n’a pas de nouvelles de sa fille et de sa petite-fille, habitant toutes deux en métropole, et en situation difficile. Encore aujourd’hui, elle n’a pu les joindre et son angoisse grandit au fil des heures… Que faire ? Comment l’aider pour la rassurer ? Les technologies nouvelles ne sont pas accessibles pour tous. En allant sur internet, je localise la commune de résidence de cette jeune Avironnaise, je contacte la mairie qui me met en rapport avec les services sociaux du CCAS,qui m’envoient sur la police municipale. Celle-ci, très compréhensive, se déplace pour constater que tout va pour le mieux et me le confirme par téléphone. Je transmets cette nouvelle à Marie-Lyse qui peut enfin dormir tranquille. Le réseau a bien fonctionné...

La maman d’Alexandra me demande de passer la voir : Sa fille, en plein examen, à Paris pour ses études, vient d’être délogée par sa colocataire et se retrouve à la rue. Comme dans le cas de Marie-Lyse, on comprend l’angoisse de cette maman, angoisse accrue par l‘éloignement, la difficulté d’agir rapidement, avec des moyens financiers réduits. Lisez ci-après l’interview d’Alexandra.

Mon expérience du terrain tant professionnelle que politique m’a souvent fait croiser des cas similaires. Nous avons tous, de par le monde, un membre de la famille ou des amis qui peuvent être des relais d’entraide et de solidarité.

Mettons-nous en réseau et ensemble agissons pour le bien de tous.

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Interview d’Alexandra

Opinions : Alexandra, pouvez-vous vous présenter ?
Alexandra : J’ai 22 ans j’habite Les Avirons. Je suis étudiante dans une école de commerce à Paris.

Opinions : Quel a été votre parcours scolaire ?
Alexandra : Au lycée, j’avais assisté à la présentation de cette école et ce fut pour moi déterminant. Il fallait un Bac +2 pour présenter le concours. Le chemin était clair : Bac en 2006, BTS de commerce international en 2008, avec un stage de trois mois en Afrique du Sud, très enrichissant. Puis, le concours et l’intégration dans cette école. Bien sûr, j’ai accepté les contraintes de ce choix sans vraiment de moyens financiers. Mes parents sont divorcés, mon père sans emploi, et ma mère convertie en femme de ménage pour subvenir à nos besoins, très soucieuse surtout de nous aider à réussir. Son acharnement a souvent conforté le mien et je l’en remercie profondément.

Ceci dit, je suis boursière. Par crainte de la solitude, j’ai emménagé avec une amie colocataire à Paris. Mal m’en a pris, car en plein examen de fin d’année, je me suis retrouvée à la rue, courant après un logement au lieu de réviser. Un très mauvais souvenir…

Opinions : Effectivement, ce n’était pas le bon moment …La suite … Qu’avez-vous fait ?
Alexandra : De La Réunion, ma mère a essayé de m’aider. Elle a rencontré E. Ferrere. Ensemble, ils m’ont épaulée, ont agi mais en vain : mon dossier pour le Crous était incomplet. J’ai essuyé un refus. J’ai été reçue aux examens, ma 1ère année validée, et j’étais obligée d’arrêter mes études par manque de logement et de moyens financiers. Très amère, je suis rentrée à La Réunion. J’ai négocié avec l’école une année de césure à titre exceptionnel, solution appuyée par Mr Didier Robert et Eric Ferrere. Ces derniers m’ont aidée à trouver un stage dans un organisme français, et je dois partir bientôt pour un autre stage à Hong-Kong, comme l’exige l’école. J’ai toutefois pris bien soin de remplir mon dossier de logement, et j’espère une réponse favorable.

Opinions : De quel avenir rêvez-vous ? Quel message voulez-vous transmettre ?
Alexandra : Me spécialiser sur la zone Asie, revenir à La Réunion et créer ma propre structure. Je suis jeune et je ne veux surtout pas être une donneuse de leçons. Mais, je voudrais dire aux jeunes de ne jamais renoncer à leurs rêves, même si le parcours est semé d’embûches, et surtout de ne pas craindre d’affronter « un ailleurs inconnu » : on en tire un enrichissement même si on galère. Je voudrais aussi remercier mes parents pour leur sacrifice. J’espère un jour leur rendre ce qu’ils m’ont donné. Enfin, je trouve que l’idée de réseau d’Eric Ferrere est excellente. Voyez-vous, dans les soucis, recevoir une parole, un geste, sentir que des gens vous épaulent par solidarité avec l’espoir d’aboutir, ça, c’est formidable ! En cette période de crise, cela me paraît encore plus nécessaire car on peut économiser du temps et de l’argent. En tout cas, si ce réseau est créé, j’en serai un maillon pour aider à mon tour.