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mardi 22 septembre 2009

Fernande BETON: TERRES DECLASSEES


« On nous a promis le déclassement de notre terrain pour 2008… »

Ces propos d’un Avironnais mécontent reflètent le sentiment de beaucoup de citoyens de notre commune. Aujourd’hui notre POS (Plans d'Occupation des Sols) est en révision pour devenir un PLU (Plan Local d'Urbanisme). Pour cela il doit être compatible avec le SCoT (Schéma de Cohérence Territoriale) qui est un document d’urbanisme à l’échelle du Grand Sud et regroupe 10 communes allant des Avirons à Saint Philippe. Le SCoT lui-même doit être compatible avec le SAR (Schéma d'Aménagement Régional). Le Maire de notre commune a approuvé en juillet dernier les orientations du SCoT qui préconise pour les Avirons un déclassement de 12 ha maximum pour faire face à l’augmentation de la population sur les 20 prochaines années. Actuellement 18 ha peuvent encore être déclassés soit un potentiel futur de 30 ha de terrains constructibles.

Fernande Béton

Conseillère municipale

Michel REMY: CULTURE ET LUTTE CONTRE L’EXCLUSION SOCIALE


L’exclusion sociale se nourrit le plus souvent de sous-qualification professionnelle, de pauvreté culturelle et d’exclusion de la vraie vie démocratique. La qualification professionnelle ne nous incombe pas complètement, l’Education nationale y contribuant, quoi qu’en disent certains, pour une large mesure. Je parlerai aujourd’hui de culture comme levier de lutte contre l’exclusion.

Nous pouvons en effet, à notre niveau municipal, mettre tout en œuvre pour développer l’action culturelle autrement qu’en nommant un adjoint délégué. Utilisons de façon plus ambitieuse notre salle de spectacle, proposons des spectacles nécessaires à la formation des jeunes, du primaire au secondaire, en associant par exemple les directeurs et chefs d’établissement à l’élaboration des programmes, ou en demandant aux établissements de désigner des professeurs relais. La culture ne s’arrête pas à la construction d’une médiathèque, il faut aussi que les besoins d’une population très diverse aujourd’hui soient pris en compte.

Si vous voulez que vos enfants apprennent la musique ou qu’ils pratiquent d’autres formes d’art, il vous faudra recourir aux structures d’autres communes, ou à des cours privés. Si nous voulons que l’exclusion recule donnons les mêmes chances à tous. Soyons persuadé que par l’éducation à la sensibilité et par l’élévation du niveau culturel on progresse en citoyenneté.

Ayons donc l’ambition de créer des écoles municipales d’art, pourquoi pas un conservatoire municipal, comme cela se fait dans de nombreuses petites villes, et ainsi nous pourrons être en phase avec des slogans de campagne que l’on oublie trop vite les élections passées, et offrir l’accès de la culture à tous, et en particulier aux enfants des familles modestes.

Pourtant nous ne manquons pas de structures d’accueil. Les établissements scolaires pourraient être utilisés le soir, le mercredi, le samedi, pendant les vacances, y compris le collège et le lycée par convention avec les collectivités territoriales.

Il faut mettre parallèlement, en valeur notre potentiel d’artistes locaux, souvent méconnus, en créant des expositions, des parcours de découverte des ateliers existants…Donnons une image plus dynamique de notre commune et transformons la ville dortoir en ruche culturelle ! Puisqu’on ne vient pas aux Avirons pour faire du shopping ou travailler sur sa zone d’activités, que l’on vienne pour la richesse de ses sites et pour la richesse de son offre culturelle.


Michel Rémy

Conseiller Municipal

Colette CADERBY: JEUNES, PRENEZ VOTRE DESTIN EN MAIN…


Je voudrais m'adresser, aux jeunes des Avirons qui viennent d’obtenir leurs diplômes. Bravo à vous et félicitations ! Sachez que le combat pour vous insérer dans le monde du travail ne fait que commencer. Surtout, ne misez pas sur l’administration pour vous faire une place. Le Premier Ministre, lors de sa visite à la Réunion, a bien précisé que sur la question cruciale du chômage, il refuse de laisser place à l’ambiguïté.


“C’est du côté de l’emploi privé que se trouve la solution du problème du chômage à La Réunion, certainement pas dans la création d’emplois publics ».


Sur notre commune, la volonté politique de créer les conditions du développement d’activités économiques est insuffisante. L’absence d’un échangeur vers la route des tamarins (Cf. édito) maintient Les Avirons dans « le concept d’une cité dortoir » où la « qualité de vie » n’est pas profitable pour tous…


J’ai le sentiment qu’on oublie trop souvent la face cachée des Avirons, celle des sans emplois, des contrats précaires, des femmes en quête d’activités pour subvenir aux besoins de leur famille, des jeunes livrés à eux-mêmes, des étudiants obligés d’abandonner leur cursus par manque de moyens, pire, des étudiants diplômés qui attendent autre chose du politique que les 40 euros de la collectivité.

C’est pour eux et avec eux que nous devons nous battre. Ensemble, relevons ce défi. Ce public souvent frustré, ne doit pas se décharger de ses responsabilités seulement sur les élus locaux, d’autant que la mairie est dans l’incapacité de fournir à chacun un emploi. Attendre c’est inhiber sa capacité d’entreprendre. Accepter un emploi précaire, c’est s’installer dans une situation professionnelle provisoire, et d’y demeurer jusqu’à la fin de sa vie.


Comment lutter contre cette réalité ? Soyons créatifs et stratégiques, en prenant des initiatives personnelles, recherchons l’information sur les opportunités et les possibilités de valorisation existantes. Les Avironnais ont des besoins : Créons des micros entreprises avec les moyens alloués aux jeunes (micro crédit…) pour accompagner les personnes âgées, garder les enfants en bas âge, se déplacer dans les différents quartiers et les communes avoisinantes, développer le tourisme local…


Les communes du Port, Saint-Denis et Saint-Pierre se sont toujours distinguées par leur attractivité économique, liée à leurs zones d’activités. Elles concentrent à elles seules : 48 % des emplois à la Réunion.


Engageons-nous et militons dans des associations, dans des mouvements politiques, développons au quotidien nos capacités stratégiques et n’hésitons pas à effectuer, ici ou ailleurs, des formations, des stages pour une ou plusieurs spécialités. Sur notre commune, nous devons réfléchir sur les possibilités de rendre notre territoire dynamique et captif. Nous avons une carte à jouer, il faut sérieusement se pencher sur une future zone d’activités en liaison avec la route des Tamarins et mettre en réseau tous les acteurs économiques.


Vous pouvez compter sur nous pour vous conseiller et vous accompagner dans vos démarches.


Colette Caderby

Conseillère municipale

Le groupe: Zimpôts y totochent cette année …

Sur la taxe foncière 2009 : "Qui ça la augmente ce zimpôt là mes amis ?"

- Commune : + 2.35 %

- Région : + 3.23 %


- Intercommunalité : + 1.79 %

- Taxe ordures ménagères : + 24,54 %


- Frais de gestion : + 14.67 %

- Conseil Général : + 33,77 %

Ce matraquage fiscal est intolérable dans le contexte économique actuel. Au moment où l’activité des entreprises est en péril et où les revenus des familles stagnent ou diminuent. Combien de contribuables modestes vont devoir, à cause de l’augmentation de leurs impôts, de la diminution de leur pouvoir d’achat, de la crise, se serrer la ceinture et peut-être vendre leur logement parce qu’avec cette crise et tous ces impôts ils ne peuvent plus faire face…

Soyons honnête : Le coupable dans cette histoire c’est surtout le Conseil Général et sa majorité…

Le groupe: LE NOUVEAU CONTRAT D’AFFERMAGE POUR LA GESTION DE L’EAU


Le contrat d’affermage avec la CISE arrive à terme et au conseil municipal on se penche sur le choix du nouveau prestataire de services. Cette gestion déléguée va lier notre commune, les citoyens consommateurs que nous sommes et l'opérateur professionnel pendant 10 ans. Au-delà du choix de l’entreprise, notre groupe souhaite une autre approche à ce dossier :

Celle du développement durable.


- Nous pouvons réduire nos consommations d’environ 50%, en récupérant les eaux des toitures pour nos besoins tels l’arrosage du jardin, le lavage des voitures, la chasse d’eau... Comme la commune s’engage à partir de mai 2010 à appliquer les nouvelles règles de construction, innovons : Pour toute construction qui transformerait ses fondations en réservoir de récupération d’eau de pluie proposons une prime incitative ou une réduction sur la facture d’eau restante.

- Au niveau agricole, l’irrigation des parcelles et la couverture des besoins des animaux de ferme, pourraient se faire à partir de captages dans les ravines. Ces utilisations contrôlées des eaux de pluie auront en plus pour conséquences : une meilleure infiltration dans les nappes phréatiques, et la protection du lagon qui ne recevra plus ces mètres cubes de terres amassés pendant des milliers d’années, et lessivés en peu de temps par les trombes de pluies érosives.


- L’eau qui descend coûte moins cher à produire que l’eau qui monte…


D’où l’importance pour notre commune de repenser son système de distribution et profiter du basculement des eaux en se connectant à ce réseau à partir du Plate Saint Leu, distribuant ainsi l’eau gravitaire sur l’ensemble de la commune.


Dans ce nouveau contrat la société fermière doit à notre sens, intégrer d’une part toute cette réflexion sur le gaspillage et ces économies potentielles, d’autre part s’engager avec les élus sur la promotion de l'éco citoyenneté des habitants. Il s'agit de faire évoluer les comportements individuels vers une plus grande prise de conscience et le plus grand respect de l'environnement.

Les enfants sont un public prioritaire pour les actions d'éducation à l'environnement. Futurs éco-citoyens, ils peuvent acquérir de bons réflexes de consommateurs et influencer leur famille pour que chacun de nous préserve cette richesse, ce patrimoine appelé « EAU »

Le groupe "Ensemble changeons les Avirons:
Eric FERRERE / Colette CADERBY / Michel REMY / Fernande BETON

Eric FERRERE: Route des Tamarins : "Où est passé l’échangeur des Avirons ?"




C’est pour la Réunion le dernier grand chantier du XXe siècle, et le premier du XXI siècle. Mais c’est aussi et avant tout la fin d’un calvaire pour tous ceux qui du matin au soir se retrouvaient dans les embouteillages. Prévu au départ 700 millions d’euros son coût final dépasse le milliard d’euros. Sa fonction première est de fluidifier le trafic routier notamment entre l’Ouest et le Sud. C’est certain qu’elle rend aujourd’hui de nombreux services aux Avironnais par le biais de la fiabilité du temps de parcours.


Cet axe aurait dû cependant favoriser davantage les communications vers les activités économiques et industrielles pour nos agriculteurs, nos propriétaires de tables et chambres d’hôtes, nos restaurateurs, nos artisans et commerçants, nos professions libérales, mais aussi tout promoteur désireux d’investir dans une activité économique aux Avirons. Nous aurions pu desservir encore mieux notre ville, et poursuivre efficacement son aménagement par la création d’une zone d’activité littorale génératrice d’emplois.


Tout cela aurait été possible dans le cadre du SCoT Sud (Schéma de Cohérence Territoriale). En effet, 300 ha d’espaces économiques supplémentaires vont être aménagés d’ici 2020, pour répondre aux besoins d’extension des entreprises dans le Sud et aussi pour attirer d’autres entreprises via la route des Tamarins.


Sur ces 300 hectares, rien n’est prévu pour notre commune qui manifestement s’entête dans son concept de « cité dortoir ».


Eric FERRERE
Conseiller Municipal
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La Route des Tamarins en 3 Chiffres : 5 9 0
5 Communes traversées
9 échangeurs routiers
0 pour les Avirons

jeudi 3 septembre 2009

Eric FERRERE: Elections cantonales à Saint Leu

Lettre ouverte à Isabelle POUDROUX

Tu as été candidate dans le canton de Saint leu en 2008 et contre toute attente, tu as été élue, certes avec un faible écart de voix mais élue quand même. Le Conseil d’Etat récemment a annulé les élections et bientôt les électeurs et électrices de ce canton de Saint Leu devront retourner aux urnes. Or, il semble qu’à l’occasion de ce prochain rendez vous citoyen, tu ne seras pas présente en tête de liste car tu es, semble t’il, dans l’obligation de laisser ta place au chef du parti. Si c’est le cas, j’espère que tu mesures bien les conséquences de cet acte pour toi, ta famille, tes amis et tous ceux et celles qui en 2008 ont mis leurs espoirs en toi.

Nous constatons hélas que la féminité se trouve ici redéfinie comme le « supplément d’âme » de la politique. Cela prouve que personne de ton camp ne croyait à ta victoire et c’est certainement pour cela que tu t’es retrouvée en tête de liste. On mobilise tes ressources mais ensuite il est plus facile de rebasculer dans le registre masculin habituel. Ton cas illustre bien que les dernières lois sur la parité sont encore bafouées et que la discrimination des femmes n’est pas derrière nous. Le Rwanda, est le seul pays au monde où les femmes occupent la moitié des postes du Parlement. Le pays était dans un tel état après le génocide que les hommes n’ont pas eu envie de reprendre totalement le pouvoir. Ils ont laissé des femmes entrer au Parlement pour régler la tragédie dans laquelle le pays s’est retrouvé. Quand tout va mal on vous donne des places. Ici, le chef suprême de ton Parti a levé le nez sur une femme des Hauts de Saint leu, mais sous quel prétexte ? Tu n’as jamais eu le temps de faire la démonstration de tes compétences. Mais manifestement, en dépit de ton courage, de ton audace, de ta réussite et de ton expérience de femme militante, ton chef suprême ne veut plus de toi à cette place. Toi qui as réussi un parcours sans faute jusqu’à maintenant, saches que personne de ton parti ne peut être plus légitime que toi.

Tu ne peux pas te résoudre à te taire et à te contenter d’agrémenter une équipe en y apportant seulement un peu de couleur et de fraîcheur. Refuse d’être de ces femmes, qui par désir de plaire ou de ne pas déplaire, par souci de la hiérarchie placent l’Homme au-dessus d’elles. Ces critères ne sont pas dignes des luttes menées par nos aînées pour l’obtention d’un statut « de citoyenne » à part entière. Il faut que tu mènes ton combat contre l’ignorance, la médiocrité et la discrimination. À l’évidence, tu es la meilleure candidate de ton parti et ton combat n’est pas anodin. Sois de celles qui réclament l’égalité, celles qui ne se laissent pas faire, qui ne se laissent pas acheter et qui veulent avoir un véritable rôle dans la prise de décisions, car ce sont celles-là qui dérangent et qui pourtant font avancer le monde.

Ta décision Isabelle sera lourde de conséquences car elle ne se joue pas que dans le temps de cette campagne : Elle s’inscrira en bien ou en mal et définitivement dans ton histoire. Elle sera ta fierté ou ton regret, ta force ou ta résignation.

Pour terminer je te laisse le soin de méditer cette citation du Poète Bertolt Brecht

« Celui qui combat peut perdre, mais celui qui ne combat pas a déjà perdu ».

Eric FERRERE
Conseiller municipal des Avirons